Les chutes chez les personnes âgées vivant à domicile

Les chutes chez
les personnes âgées
vivant à domicile

Mercredi matin, après avoir fait sa toilette, M. Petitpas glisse dans la salle sa tension artérielle, qui ont été à de bain, perd l’équilibre et fait une chute. la hausse dernièrement. Maintenant,il reçoit des services d’aide ménagère En tombant, il amortit le choc avec son bras droit, mais se heurte sur la baignoire. Après maints efforts, il se relève. Sa tête et sa hanche droite sont douloureuses, mais il réussit à marcher et à s’étendre sur son lit. Comme il est déjà suivi par mini
son CLSC, M. Petitpas appelle l’infirmière des soins à domicile, qui le connaît bien, suivants : Diaßeta 5 mg bid, Glucophage et lui laisse un message expliquant ce Les questions suivantes
Norvasc 5 mg die, Hydrodiuril peuvent faire l’objet d’une
réflexion individuelle ou
Situation clinique
de groupe.
1. Quels sont les problèmes liés aux
au deuxième étage d’un duplex qu’il Lectures suggérées
BUTTERY, J. « La personne âgée et son chutes chez les personnes âgées ?
besoin de se mouvoir et d’adopter la posture 2. Quels devraient être les éléments
souhaitée », dans S. LAUZON et E. ADAM(ss. la dir. de), La personne âgée et ses initiaux d’évaluation recueillis auprès
besoins : interventions infirmières, Montréal, de M. Petitpas à la suite de sa chute ?
ou à l’école. Il entretient son logement Éditions du Renouveau Pédagogique, 1996, 3. Quelles sont les interventions immé-
diates qui doivent être effectuées par
FRANCŒUR, L. Soins infirmiers gériatriques : l’infirmière ?
Programme de prévention des chutes en institution, Montréal, Institut universitaire de et de diabète depuis plusieurs années.
4. Après sa visite à domicile, quels seront
gériatrie de Montréal – Direction des soins les éléments du plan d’intervention
que l’infirmière établira ?
DU QUÉBEC. Perspectives de l’exercice de la 5. Quels sont les éléments de la prise
dès qu’il entreprend une activité. Son profession d’infirmière, OIIQ, 1996.
en charge interdisciplinaire concer-
SMELTZER, S. et B. BARE. Brunner-Suddarth, nant les chutes chez les personnes
Soins infirmiers en médecine et chirurgie, âgées vivant à domicile ?
Les chutes chez
les personnes âgées
vivant à domicile

Voici les réponses aux questions
posées à la page 28.

Fracture de la hanche
Hanche enclouée
Les problèmes liés
écorchures, lacérations ou hématomes.
immédiates résultant de la chute, il faut 1 aux chutes chez les
personnes âgées
des conséquences graves : fractures, trau- lésions de pression, de la déshydratation, matismes crâniens, dislocations, foulures, de l’hypothermie et le syndrome postchute.
fréquente d’accidents chez les personnes Même si, la plupart du temps, les chutes âgées. En fait, la mortalité par chute aug- points de suture. La fracture de la hanche mente de façon spectaculaire avec l’âge1.
De plus, les chutes sont à l’origine de 80 % ne retrouveraient pas leur degré initial d’autonomie fonctionnelle, et la moitié l’ensemble des séquelles des chutes puisse conduire à la grabatisation et au placement décéderont dans l’année qui suivra.
Les causes des chutes sont variées. Dans soins médicaux. La majorité de ces chutes est demeurée plus d’une heure au sol.
causent des blessures légères: contusions, chez les personnes âgées, dans la majorité des cas, les chutes sont dues à des facteurs intrinsèques. Il faut tout d’abord consi- indiquerait un épisode de convulsion. Il dit ne pas avoir ressenti de douleur rétroster- et pathologiques liés au vieillissement.
nale ou de difficulté respiratoire avant ou Pensons aux altérations qui affectent la après la chute, pas plus que d’altération vision, l’équilibre et la démarche, le sys- visuelle. Il ne ressent aucune douleur aux tème cardiovasculaire, le système musculo- jacente qui nécessite une évalua-
mollets, il n’est pas étourdi et ne l’était squelettique, tout comme le ralentissement tion médicale rapide.
pas avant la chute. Il dit avoir pris ses du temps de réaction, qui peuvent contri- consomme généralement pas d’alcool.
Lorsque l’infirmière l’a questionné sur agissent sur le système nerveux central ses perceptions à la suite de cette chute, il lui a dit être soulagé d’avoir réussi à susceptibles de provoquer une chute.
Enfin, la chute peut être provoquée par le comportement de la personne elle-même.
L’infirmière procède ensuite à un exa-
Les habitudes antérieures, les troubles de men physique sommaire portant
jugement, souvent associés à des troubles principalement sur l’état des téguments, chutes. De plus, les personnes déprimées l’alignement corporel et la mobilité. Elle de M. Petitpas. Elle constate la présence d’une ecchymose d’environ 2 cm x 2 cm Les éléments initiaux d’éva-
dans la région fronto-temporale droite.
2 luation recueillis auprès de
Elle est bleutée et sensible au toucher, mais sans lacération. Il présente aussi une M. Petitpas à la suite de sa chute
légère abrasion au coude droit. Ces deux À son arrivée, l’infirmière, après avoir jambes sont bien alignées ; il ne présente aucune lésion aux hanches ni aux membres détresse, s’informe de la nature de sa inférieurs ; il est capable de les bouger chute. Elle s’intéresse aux symptômes qu’il a ressentis dans la matinée et juste avant la chute afin d’en déterminer les plus d’une heure a besoin d’une
n’est notée. Sa tension artérielle est de causes intrinsèques. Elle vérifie s’il existe, consultation médicale rapide,
de s’assurer que M. Petitpas ne présente d’hypotension orthostatique, d’ischémie pas d’hypotension orthostatique, l’infir- cérébrale, d’angine, de vertiges, d’hypo- mière reprend sa tension artérielle dès qu’il se lève. Elle obtient un résultat de de problèmes d’élimination ou de diffi- régulier (86 battements/min.) et sa respi- cultés respiratoires. Elle le questionne ration est de 20/min. Sa glycémie est de 7,3 mmol/L deux heures après son déjeu- M. Petitpas affirme qu’il se sentait bien ce sur le tapis de bain et perdu l’équilibre.
réactives à la lumière ; il présente une matin et qu’il n’a ressenti aucun malaise Il croit qu’en tombant, il a amorti le choc particulier avant de tomber. Il se rappelle être tombé à l’extérieur l’hiver dernier droite a heurté le sol et qu’il s’est cogné n’a pas de sensation d’engourdissement alors qu’il allait faire l’épicerie. Il dit n’avoir la tête sur la baignoire. Il est incertain du jamais parlé de cette chute, car il ne s’était temps exact qu’il a passé au sol, mais cela rieurs ou inférieurs. Il n’a pas de céphalée, lui a paru très long, environ 5 ou 10 mi- seulement une douleur au site de l’ecchy- Elle le questionne alors sur les circons- nutes. Il explique qu’il a fait beaucoup mose ; il ne ressent pas de nausée et n’a tances entourant la chute qu’il a faite d’efforts pour se relever en s’appuyant pas vomi. Il est calme et répond bien aux aujourd’hui, sur le lieu et l’heure de celle- ci ainsi que sur le temps qu’il pense être M. Petitpas ne souffre pas d’hypotension resté au sol et sur les difficultés qu’il a orthostatique, l’infirmière reprend sa ten- s’étendre sur son lit. Depuis, il se repose.
M. Petitpas lui explique donc qu’après Il ne croit pas avoir perdu conscience et lever. Celle-ci a diminué et est à présent avoir fait sa toilette ce matin, il a glissé il n’a pas éprouvé d’incontinence et n’a Les interventions immédiates
dérapants à l’intérieur et à l’extérieur de 3 qui doivent être effectuées
la baignoire et d’une douche téléphone M. Petitpas ou, si c’est impossible, à par l’infirmière
ajustable. Elle explique à M. Petitpas les lui téléphoner toutes les deux heures.
risques qu’elle perçoit dans son environ- Une fois l’évaluation terminée, l’infirmière claires, écrites si possible, sur les élé- retirer le tapis de bain et lui fournit des l’ecchymose crânienne et les abrasions au coude. Elle est particulièrement attentive attendant qu’il obtienne un tapis anti- au risque de voir se développer un héma- dérapant. Elle l’informe aussi qu’avec à suivre si des changements surviennent.
L’infirmière explique à M. Petitpas sa pour rendre son logis plus sécuritaire.
préoccupation. Étant donné les risques chute qu’il a faite, l’aviser du trauma d’altération de l’état de conscience reliés au traumatisme crânien, elle organise avec l’encourage à participer activement à la artérielle, et lui faire connaître le plan lui un plan pour qu’un des membres de sa réduction des facteurs de risque que l’on famille lui tienne compagnie aujourd’hui aura déterminés. Elle lui rappelle de ne ou lui téléphone toutes les deux heures pas hésiter à communiquer avec elle s’il durant la journée et aussi pour qu’il lui constate de nouveaux symptômes ou s’il afin d’évaluer les signes neurologiques elle lui confirme qu’elle lui téléphonera d’accord pour que l’infirmière prenne demain et le visitera dans deux jours.
Faire un suivi des soins et de l’ecchy- former de son accident, des signes et des Les éléments du plan
ainsi que des démarches à suivre en cas de détérioration. M. Petitpas accepte aussi d’intervention que
douleur et cela, tous les deux jours.
qu’elle informe son médecin traitant de l’infirmière établira
l’accident et de ses préoccupations.
De retour au CLSC, l’infirmière établit un plan d’intervention qui regroupe les physique dans lequel M. Petitpas vit afin chute extrinsèques, entre autres dans la salle de bain où elle constate l’absence de barres d’appui solides, de tapis anti- Tout traumatisme crânien, même léger, peut se compliquer par la formation d’un hématome sous-dural, surtout chez
la personne âgée. Cette complication, qui survient à la suite d’un traumatisme crânien, peut être asymptomatique parfois
jusqu’à une semaine après le trauma.
Les signes et les symptômes d’un hématome sous-dural peuvent être très variés et dépendent habituellement de l’endroit où a lieu la compression cérébrale. Ils peuvent inclure : des céphalées intenses et intermittentes, des modifications de la personnalité, une détérioration des facultés mentales, des crises convulsives, une asymétrie des pupilles, des vomissements,et des altérations visuelles, auditives, sensorielles ou autres.
Afin de dépister l’apparition de tout hématome sous-dural, ce qui demanderait une intervention rapide, la prise des signes
neurologiques (état de conscience et comportement, altérations visuelles, dimension et symétrie des pupilles, mouvements
symétriques des membres, surveillance des céphalées, nausées ou vomissements) est nécessaire à la suite de tout trauma-
tisme crânien
. Ceux-ci devraient être pris toutes les 15 minutes au cours de la première heure suivant le trauma, puis
toutes les deux heures au cours des 24 premières heures, et enfin, une fois par jour pendant le reste de la semaine.
De plus, le médecin traitant devrait être avisé du traumatisme crânien.
En cas de doute, ou en présence d’un changement quelconque sur le plan neurologique, une consultation médicale rapide est nécessaire afin d’éviter l’apparition de cette complication qui pourrait provoquer un décès ou entraîner des séquellesimportantes.
ANALYSE DE LA SITUATION CLINIQUE
D’UNE PERSONNE ÂGÉE QUI CHUTE À DOMICILE1
Résultats escomptés
Éléments de l’exercice
PARTENARIAT
M. Petitpas et sa famille participent à la planification des soins.
L’infirmière explique les soins qu’elle donne, ceux qu’elle planifie et les raisons de ceux-ci. Elle demande le consentementde M. Petitpas avant d’informer sa famille et les autres profes-sionnels du plan d’intervention. L’infirmière fait participer lesproches au plan d’intervention, directement ou par l’intermé-diaire de M. Petitpas.
M. Petitpas et sa famille contribuent au plan d’intervention de L’infirmière favorise et facilite l’intégration des points de vue de M. Petitpas et de sa famille lors des rencontres de l’équipemultidisciplinaire.
PROCESSUS THÉRAPEUTIQUE
M. Petitpas connaît les éléments de surveillance requis par son L’infirmière informe M. Petitpas et sa famille de son état de santé et des conséquences pouvant découler de cet état, des soins quilui seront donnés ainsi que du suivi qui sera assuré.
M. Petitpas comprend qu’il doit rapporter toute augmentation L’infirmière s’assure que M. Petitpas comprend bien qu’il est important de soulager la douleur et qu’elle peut intervenir pouraugmenter son confort si nécessaire.
PRÉVENTION DE LA MALADIE
M. Petitpas connaît les facteurs qui augmentent son risque de L’infirmière renseigne M. Petitpas sur les facteurs de risque décelés chute et collabore à l’établissement des mesures de prévention.
et sur la participation d’autres professionnels à l’évaluation.
M. Petitpas est conscient des complications possibles d’un L’infirmière définit une situation de santé comportant un risque traumatisme crânien et accepte que sa famille assure une et met en place des mécanismes de surveillance.
surveillance étroite afin de prévenir l’apparition de séquelles plus importantes.
M. Petitpas et sa famille affirment avoir reçu suffisamment Elle donne des indications précises et simples sur le suivi qui d’information sur les éléments de surveillance.
devra être effectué par la famille. Elle se rend disponible pourrépondre aux questions de M. Petitpas et de sa famille.
QUALITÉ DE VIE
M. Petitpas maintient une qualité de vie acceptable en évitant les L’infirmière décèle rapidement les manifestations d’un syndrome postchute, intervient s’il y a lieu et assure un suivi à l’équipe multidisciplinaire.
M. Petitpas exprime sa satisfaction quant au respect de ses L’infirmière s’assure que les interventions choisies respectent priorités personnelles et de ses besoins d’activités.
les besoins et les activités significatives de M. Petitpas et de safamille.
M. Petitpas et sa famille maintiennent une dynamique familiale Après la mise en place du plan d’intervention, l’infirmière harmonieuse et adaptée à la situation, sans éléments de sur- sensibilise M. Petitpas et sa famille à l’importance pour celui-ci de préserver au maximum son autonomie en fonction de sonétat de santé.
1. Selon les Perspectives de l’exercice de la profession d’infirmière, OIIQ, 1996.
une chute devrait également être dirigée vers d’autres professionnels pour qu’ils ef- l’adaptation du domicile, de même que le fectuent une évaluation plus approfondie, travail des hôpitaux de jour et des unités en fonction des facteurs qui ont été ini- de courte durée gériatrique qui effectuent tialement relevés. Ainsi, l’ergothérapeute l’évaluation et le traitement des personnes qui ont des antécédents de chutes à répé- appelés à compléter l’évaluation que tition. Par ailleurs, l’infirmière devrait l’infirmière a commencée. D’autres professionnels, tel un gériatre consultant ou un pharmacien, peuvent participer àcette démarche, selon les besoins qu’on i. Plusieurs de ces projets ont été présentés lors du premier symposium « Les chutes chez les personnes de l’équipe multidisciplinaire, soit par âgées, une question d’équilibre ? » organisé parl’Institut universitaire de gériatrie de Montréal, d’intervention interdisciplinaire dont les éléments prioritaires devraient être de l’impliquer dans l’application du plan Références
proches, le médecin de famille, l’infirmière 1. HAMEL, D. Évolution des traumatismes au gestionnaire de cas et l’équipe. Les princi- Québec de 1991 à 1999, Institut national de Les éléments de la prise
paux points de la prise en charge sont les en charge interdisciplinaire
concernant les chutes chez les
SUR LA SANTÉ. « En Ontario, les chutes sont personnes âgées vivant à domicile
les grandes responsables de l’hospitalisation des aînés pour les traumatismes crâniens, rapporte l’Institut canadien d’information sur la santé », Communiqué, 10 avril 2001.
[http://www.icis.ca/french/fmedrls/10apr2001f.
nelle de la personne âgée. C’est pourquoi Une rééducation intensive, spécifique- ce problème devrait être pris en charge ment élaborée en fonction de l’atteinte par une équipe multidisciplinaire travaillant en interdisciplinarité, et ce en partenariat avec la personne concernée et ses proches.
L’enseignement à la personne âgée des Idéalement, toute personne âgée qui est transferts sécuritaires et de la façon de suivie par une infirmière à domicile devrait Protocole interdisciplinaire de dépistage, faire l’objet d’un dépistage des risques de de diagnostic et de prise en charge deschutes et des troubles à la marche. Projet chute. Plusieurs grilles et formulaires per- SIPA – Services intégrés aux personnes âgées mettent de réaliser cette étape. Ils sont en perte d’autonomie, Document de travail en constitués d’une liste de facteurs intrin- Au besoin, l’installation d’un système sèques et extrinsèques. Les plus souvent cités sont des antécédents de chute, un Les auteures
âge avancé, une démarche non assurée doit faire l’objet d’un suivi et d’une rééva- ou des troubles de l’équilibre, un environ- luation au cours desquels l’infirmière DESS(bioéthique), est infirmière clinicienne spécialisée à l’Institut universitaire de géria- d’environnement, des troubles de la vision, Il est évident que l’infirmière devra ajuster trie de Montréal et l’auteure d’un programme ses interventions en fonction des membres de prévention des chutes en institution.
d’alcool, l’hypotension orthostatique, une de l’équipe qui seront en place et des altération de l’état mental, des troubles M.Sc.(cand.), est également infirmière clini- de l’élimination, le confinement au lit ou cienne spécialisée à l’Institut universitaire à la chaise, la crainte de tomber et les tion des chutes qui ont fait l’objet de problèmes podiatriques. L’utilisation d’une grille permet de systématiser et teraient d’être connus et implantési.
Remerciements
d’uniformiser ce mécanisme de dépistage.
Mentionnons, à titre d’exemple, la clinique Les auteures remercient la Dre Paule Lebel, spécialisée d’évaluation des troubles de la médecin spécialisée en santé communautaire, risque, l’infirmière doit adresser la per- directrice de l’enseignement à l’Institut univer- sonne âgée à son médecin de famille afin sitaire de gériatrie de Montréal et membre du qu’il effectue une évaluation médicale et gramme intégré d’équilibre dynamique groupe de recherche Université de Montréal/ qu’il revoie la médication, au besoin. De (PIED) de la Direction de la santé publique Université McGill sur les services intégrés pour plus, la personne qui est à risque de faire

Source: http://alix.dehestru.free.fr/alix/actus/pdf/chutes.pdf

r-cube.ritsumei.ac.jp

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Selected Bibliography for “Connections, Trust, and Causation in Economic History” This spring 2008 Faculty Weekend Seminar was directed by Craig Muldrew , University Lecturer in the Faculty of History and a Fellow of Queens’ College, Cambridge University. His publications include The Economy of Obligation: The Culture of Credit and Social Relations in Early Modern England

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