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Café nile avec Isabelle Adenot, le 8 octobre 2009
Présidente du Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens, Isabelle Adenot a tout d’abord fait le point sur les préoccupations de son organisation à l’égard de la loi Hôpital Patients Santé et Territoires (HPST), et de l’Article 38 qui redéfinit les missions des pharmaciens d’officine. Isabelle Adenot a souligné que HPST, loi de structure, affecte tous les pharmaciens, qu’ils soient hospitaliers, officinaux, industriels ou biologistes. La loi organise et coordonne l’offre de soins selon trois maîtres-mots : ARS, territoire et contrat. L’Article 38 de la loi HPST définit la pratique des pharmaciens d’officine : il s’agit pour partie d’une reconnaissance des tâches courantes de la profession. Mme Adenot y voit un sujet de satisfaction : les tâches accomplies ont dorénavant une assise légale et de nouvelles y sont évoquées. La présidente de l’Ordre s’inquiète cependant des contraintes bureaucratiques qui pourraient bien résulter de la formalisation (protocoles agréés) des nouvelles missions. Elle redoute que la profession ne soit rebutée par la charge des formulaires et autres déclarations supplémentaires à compléter. Mme Adenot résume les quatre possibilités ouvertes aux pharmaciens d’officine par HPST :
les pharmaciens peuvent assurer la fonction de pharmacien référent au sein d’un
établissement public d’hébergement de personnes âgées dépendantes ne disposant pas d’une pharmacie à usage intérieur, ou n’étant pas membre d’un groupement de coopération sanitaire gérant une PUI
les pharmaciens peuvent, dans le cadre des coopérations entre professionnels de santé,
être désignés comme correspondants au sein de l’équipe de soins par le patient. Ils peuvent, à la demande du médecin ou avec son accord, renouveler périodiquement des traitements chroniques, ajuster au besoin leur posologie et effectuer des bilans de médications destinés à en optimiser les effets
les pharmaciens peuvent aussi participer à l’éducation thérapeutique et aux actions
enfin, les pharmaciens peuvent proposer des conseils et des prestations destinés à
favoriser l’amélioration ou le maintien de l’état de santé des personnes.
Isabelle Adenot a exposé, très brièvement, les préoccupations de sa profession. La demande adressée aux pharmaciens évolue, elle est en même temps plus consumériste et paradoxalement plus personnalisée, prédictive, préventive et participative. Isabelle Adenot a poursuivi en commentant deux actes récents de la CJCE (Cour de Justice de la Communauté Européenne) favorables aux positions historiques des pharmaciens français :
un arrêt de mai 2009, approuvant les dispositions relatives aux réserves de capital
obligatoires des pharmaciens (jugées utiles à la nécessaire indépendance de l’officier de santé)
et les conclusions de l’avocat général de septembre 2009 admettant la légitimité du
maillage officinal (limitation de la liberté d’installation) sous diverses réserves de proportionnalité de la réglementation à l’objectif d’égal accès aux soins.
Mme Adenot a conclu son propos par une déclaration de principe, rappelant que si le pharmacien d’officine était à la fois un commerçant, un membre d’une profession libérale et un professionnel de santé, sa raison d’être résidait dans ce dernier statut. Par conséquent, les préoccupations de protection du patient et de confidentialité, les obligations déontologiques n’ont jamais été plus salutaires qu’aujourd’hui et ce malgré leur ancienneté. Les questions se sont ensuite succédées pendant une bonne heure. Christian SEYRIG (Directeur Général de PileJe) : « Je m’interrogeais sur l’interdiction faite aux pharmaciens de préparer divers produits bactéricides, interdiction apparemment ubuesque en période de pandémie grippale. » Isabelle Adenot : « L’interdiction en question est motivée par certains errements passés ; pour une modification règlementaire, que ce soit pour les bactéricides ou certaines préparations à base d’huiles essentielles, il faudra attendre… » Guillaume de Durat, (Directeur Général d’Amynos) : « Quelle forme prendrait une éventuelle coopération entre médecins et pharmaciens sous l’égide de la CNAMTS? » Isabelle Adenot : « en tout état de cause, les professionnels de santé ne doivent à aucun prix en venir à se surveiller mutuellement. Les transferts de charges entre l’une et l’autre profession seront opportunément réglés à l’initiative des acteurs des deux professions.» Olivier Mariotte (nile) : « Quelles seront les relations futures entre l’Ordre et les associations de patients ? » Isabelle Adenot : « L’Ordre veut pour chaque nouveau besoin associatif se donner le temps de cerner quelle offre permet d’apporter le meilleur service aux patients. En tout état de cause, le déploiement du dossier pharmaceutique (pour lesquelles 1 pharmacie sur 2 est déjà équipée), ne peut que faciliter les rapports avec les patients. Il est construit avec eux.» Jean Lamarche, (Pharmacien) : « Nous avons des problèmes d’approvisionnement en produits antigrippaux, il nous est interdit de préparer les formes pédiatriques du Tamiflu, ce qui nous empêche de répondre à l’angoisse de certaines familles » Isabelle Adenot : « Un texte devrait intervenir très prochainement pour permettre aux pharmaciens de préparer si besoin ces médicaments pédiatriques à l’instar des hôpitaux, en complément de la disposition des formes plus faiblement dosées. »
Jean-Michel Mrozovski (Pharmacien et consultant) : « Pensez-vous que la spécialisation des pharmacies, couplée avec la régionalisation de la politique de santé, mènera à de véritables spécificités territoriales, c’est-à-dire à des décrochages et clivages? » Isabelle Adenot : « Je ne doute pas que la spécialisation va se renforcer, puisque certaines missions des pharmaciens sont facultatives. Les pharmaciens s’adapteront aux demandes sur les territoires et donc aux spécificités de ces territoires même. Il n’est pas question ici de classes distinctes de pharmaciens, comme on l’entendait il y a plusieurs années. » Jérôme Stevens (Directeur Général Direct Medica) : « Je m’interroge sur la publicité officinale, et plus particulièrement la publicité pour les chaînes de pharmacies. Quelle est la position de l’Ordre des pharmaciens à ce sujet ? » Isabelle Adenot : « L’Ordre s’opposera toujours à toute publicité discriminatoire, c’est-à-dire toute publicité ne vantant pas les mérites de TOUTES les pharmacies de France. L‘Ordre souhaite l’information loyale et fidèle à l’engagement de l’ensemble de la profession et non la publicité pour un groupe particulier, ce qui remet en question l’égal accès au médicament. » Relancée à ce sujet par Olivier Mariotte, notamment à propos de l’éducation thérapeutique (où la participation des pharmaciens est confirmée dans l’Article 84 de HPST), l’invitée insista sur le fait qu’en aucun cas l’information des patients ne saurait être altérée par une publicité discriminatoire, tact et mesure s’imposant en toutes circonstances. Il en va, dit-elle, de la confiance du public (90% des Français ont confiance en leur pharmacien), élément crucial sur ce marché spécifique. Pascal Brossard (Directeur Général des Laboratoires Zambon) : « Quel regard l’Ordre porte-t-il sur les chaînes pharmaceutiques et les médicaments en libre-accès ? » Isabelle Adenot : « Notre Ordre est franchement opposé aux chaînes officinales, et les arguments contre des errements en ce sens ne manquent pas ; je pense notamment aux désastres survenus pendant les libéralisations effrénées des années 1990 en Lettonie, Lituanie et Bulgarie, errements dont ces pays sont en partie revenus. Ces arguments ont été approuvés par la CJCE. Si ce point est crucial (il conditionne l’indépendance même du pharmacien), il existe toutefois des arrangements possibles entre pharmaciens, sans capital externe et sans chaîne, et qui peuvent encore s’accentuer. C’est d’autant plus satisfaisant que les jeunes pharmaciens privilégient de plus en plus l’installation en groupe, qui simplifie leur vie personnelle. Quant au libre-accès, il est en devenir favorable, mais représente une révolution culturelle pour bon nombre de pharmaciens : son plus grand développement souhaitable prendra donc du temps. » Eric Salat, (Président de Komodo) : « Quel est votre avis quant à l’évolution du modèle économique des pharmaciens et notamment à propos de la rémunération éventuelle de la fonction de conseil pharmaceutique par les assurances complémentaires ? » Isabelle Adenot : « Si l’Ordre est assurément très préoccupé de la fragilité de certaines officines, dont beaucoup souffrent de très graves problèmes de trésorerie, il n’entre pas dans ses attributions de se préoccuper de questions de rémunération, ce sujet étant le domaine des syndicats. Je constate cependant que toute la chaîne du médicament est en plein bouleversement. » Etudiant d’HEC : « Comment percevez-vous la tendance à la dérèglementation de la vente de médicaments ? » Isabelle Adenot : « Nous rejetons catégoriquement la possibilité de vente de médicaments en supermarché. En ce qui concerne Internet, il faut qu’une traçabilité convenable permette
de lier le médicament- n’importe quel médicament- à une officine ayant pignon sur rue. Les évolutions législatives pourraient permettre d’aller dans cette direction à moyen terme. » Loïc Frèrejouand (Directeur des Affaires Publiques de Sanofi Pasteur MSD) : « Quelle image avez-vous de l’industrie pharmaceutique ? » Isabelle Adenot : « J’ai une bonne opinion de cette industrie qui est un fleuron de nos entreprises ; je persisterai dans cette opinion tant que l’industrie continuera d’aller vers des innovations thérapeutiques et ne négligera pas les spécificités particulières du marché du médicament. » Gérard Peyrat (Président de PharmORIA) : « Qu’adviendra-t-il des relations de l’ordre avec ses équivalents de la francophonie ? » Isabelle Adenot : « Je souhaite saluer l’action de mon prédécesseur, Jean Parrot, pour faire vivre ces liens et j’ai l’intention de poursuivre son œuvre. Je rappelle que les échelons régionaux de l’Ordre sont jumelés à des Ordres régionaux du Maghreb et des pays subsahariens. Nous sommes particulièrement fiers des combats communs que les Ordres francophones ont mené, et doivent encore mener, contre la contrefaçon de médicaments et dispositifs médicaux, plus que florissante dans ces contrées. » Sophie Labbé (Journaliste APM) : « Quel genre de produits seront en vente libre en pharmacie ? Y trouvera-t-on des innovations thérapeutiques puissantes ? Comment le conseil pharmaceutique se ressentira-t-il des gammes disponibles ? » Isabelle Adenot : « Il est utile, et même naturel, que les officines disposent pour la vente libre de molécules suffisamment innovantes et puissantes pour répondre aux besoins qui leur sont adressés. De mon point de vue, restreindre la vente libre aux molécules peu efficaces serait sous-optimal, et un gâchis pour la mission reconnue de premier recours reconnue aux pharmaciens d’officine. » Olivier Mariotte (nile): « Votre organisation attend-elle la création de gammes de produits spécifiquement destinées au conseil pharmaceutique ? Si oui, comment ces gammes seront-elles remboursées (si elles doivent être remboursées) ? » Isabelle Adenot : « Les expérimentations en la matière vont se poursuivre plus avant. Les conventions de remboursement avec les complémentaires-santé devront quoi qu’il arrive concerner tous les pharmaciens de France, pour préserver le maillage officinal et l’égal accès de la population au médicament. Cette question économique est d’ailleurs plus du ressort des syndicats de la profession que de celui de l‘Ordre ». Philippe Capart (Directeur Marketing AstraZeneca) : « Quelles solutions l’Ordre pourrait-il apporter à la désertification de l‘offre de santé? » Isabelle Adenot : nous préconisons la coopération entre professionnels de santé, le transfert des charges et des compétences. Connaissant bien le problème (j’ai exercé dans une zone peu peuplée en Bourgogne), je voudrais pousser à la concrétisation des décrets attendus.» Olivier Mariotte relança Mme Adenot sur ce sujet, demandant des explications au sujet de l’implication des pharmaciens dans le secteur médico-social. L’invitée renvoya aux dispositions d’HPST et rappela le rôle social des pharmaciens qu‘elle avait détaillé au début de son allocution. Elle ajouta qu’à son avis la relation ville/hôpital allait être très vite modifiée par le recours accru à la chirurgie ambulatoire, ce qui nécessitera le renforcement de la prise en compte des conditions du retour au domicile donc de l’environnement social du patient. »
Un bref échange avec Olivier Mariotte au sujet de la participation des officines à la vaccination antigrippale amena l’invitée à affirmer que la profession, ou pour mieux dire la chaîne de distribution officinale (pharmaciens, dépositaires et grossistes-répartiteurs) était dynamique et réactive ; son avenir ne pouvait être que dans la qualité et la sécurité. Son implication dans ces actions sanitaires est reconnue. Catherine Camara (Responsable des Relations Institutionnelles, Wyeth) : « Quelle participation les pharmaciens prendront-ils à l‘éducation thérapeutique des patients? » Isabelle Adenot : « Cette participation fera appel à des compétences qui peuvent ne pas se retrouver chez tous les pharmaciens, d’aucuns étant aussi brillants que peu pédagogues. Elle fera également appel à une coordination entre professionnels de santé, l’éducation thérapeutique étant multidisciplinaire. De façon générale, l’engagement des pharmaciens vers plus de pharmacie clinique nécessitera l’aménagement d’espaces de confidentialité dans les officines. » Thierry Moreau-Defarges (Président de Cyclamed): « Quelle est la position de l’Ordre sur la récupération des DASRI (Déchets d’Activité de Soins à Risques Infectieux) ? » Isabelle Adenot : « Certains textes étant parus, la réflexion nouvelle est en cours ; quel que soit le résultat final, le pharmacien sera associé à la traçabilité de ces déchets. » Olivier Mariotte mit fin à l’entretien en concluant que la loi HPST est une opportunité pour tous les professionnels de santé pour peu également qu’ils développent un esprit entrepreneurial, surmontent leurs corporatismes respectifs et qu’ils soient protégés contre une bureaucratie excessive. Ainsi s’acheva le premier Café nile, vers 10h du matin.
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