Docteur Monique CLOUZEAU B.P. 6 bis Antananarivo 101 Tel : 22 403 66 ou 0320710363 E-mail : j;[email protected] BILAN SANITAIRE GLOBAL DE LA PRISON DE MAHAJANGA EN VUE D'AMELIORER LA QUALITE DE VIE EN DETENTION
Mission et rapport effectués pour le Projet Santé de base GTZ de Mahajanga, par le Docteur Monique CLOUZEAU, novembre 1999. Je tiens à remercier - Monsieur le Directeur régional pour son accueil et sa disponibilité - Monsieur le gardien-chef pour son accueil et la grande liberté qu'il m'a donné pour visiter
- Le Docteur JP Epaillard de la GTZ pour la confiance qu'il m'a témoignée et le chaleureux
Enfin un merci tout particulier et très amical adressé à Sœur Clara qui a permis la réussite de cette mission, en étant en permanence à ma disposition pour me véhiculer, me présenter, m'expliquer, et répondre à mes questions. Cette étude a été réalisée à la demande du projet de Renforcement du Service de Santé dans la Province de Mahajanga de la GTZ, avec les termes de références ci dessous. TERMES DE REFERENCE
L'objectif général de l'étude : - faire un bilan sanitaire global de la prison de Mahajanga en vue d'améliorer la qualité de
Les objectifs spécifiques de l'étude : - présenter une estimation de l'état de santé des détenus incluant les principales pathologies
rencontrées( y compris psychique), l'état nutritionnel, l'hygiène corporelle.
- Evaluer la qualité de prise en charge des problèmes de santé des détenus en termes de
structures de soins, d'accessibilité aux médicaments, d'accessibilité aux personnels soignants.
- Evaluer la qualité de la prise en charge nutritionnelle(qualitative et quantitative), y
compris la capacité de prise en charge des problèmes nutritionnels.
- Estimer les problèmes d'assainissement en donnant des références de normes (par exemple
: capacité d'une "latrine" pour tel nombre de personnes, besoin en eau/jour/personne…)
- Définir la contribution financière de l'état et des organismes appuyant la prison. - Définir les acteurs externes apportant un appui à la prison (financier, activités.)en
décrivant succinctement leurs activités.
- Proposer des recommandations visant à améliorer la qualité de vie en détention ; ces
recommandations devront s'adresser aux différents acteurs(administration pénitentiaire, MINSAN, organismes d'aide…) et si possible avec des priorités.
Ce document est rédigé, en développant chaque terme de référence.
Rapport de mission, Maison Centrale de Mahajanga pour GTZ, Dr Monique CLOUZEAU, novembre 1999 Index
1. Déroulement de la mission………………………………………………………………….3 2. Présentation de la Maison Centrale………………………………………………………….3
3. Estimation de l'état de santé des détenus……………………………………………………4
4 . Evaluation de la qualité de la prise en charge des problèmes de santé…………………….6
5. Evaluation de la qualité de la prise en charge nutritionnelle………………………….……8
b . Apports de denrées par l'administration
e . Capacités de la prise en charge des problèmes nutritionnels
6. Estimation des problèmes d'assainissement………………………………………….….…10
7. Contribution financière de l'état et des organismes appuyant la prison……….…….…….11
b . Contribution financière des organismes en appui
8. Acteurs externes…………………………………………………………………….…….11
9. Recommandations……………………………………………………………………….…12
a . Priorités - Latrines - Nutrition - Carence médicale
b . Autres problèmes - Alimentation en eau - Approvisionnement en médicaments - Coût des hospitalisations - Formation de l'infirmier - Recueil des ordures - Désinfection des chambres - Absence de toilettes pour le personnel
10. Annexes…………………………………………………………………….……….……15
Rapport de mission, Maison Centrale de Mahajanga pour GTZ, Dr Monique CLOUZEAU, novembre 1999 1. Déroulement de la mission à Mahajanga
Le 22 novembre 1999 - 15 heures : arrivée à aéroport de Mahajanga - 16 heures : réunion de prise de contact et organisation de la mission, au bureau de la GTZ
avec le Docteur JP Epaillard et sœur Clara de l'ACP (Aumônerie Catholique des Prisons)
- 17 heures : visite à Monsieur Rabary Hyacinthe, gardien-chef de la Maison Centrale de
Le 23 novembre 1999 - 8 heures : entretien avec Monsieur Abdoulbatif, directeur régional de l'administration
- 9 heures 30 : entretien avec Monsieur le gardien-chef de la Maison Centrale - 10 heures 30 : visite du quartier CB et entretien avec les détenus du quartier - 14 heures 30 à 17 heures 30 : poursuite de la visite des différents quartiers et entretien
Le 24 novembre 1999 - 7 heures 30 : entretien avec Monsieur Randrianandrasana Maxime, infirmier pénitentiaire - 9 heures 30 : pesée et toisage des détenus, dans 4 quartiers - 11 heures à 11 heures 30 : entretien avec Sœur Sosthine, infirmière de l'ACP - 14 heures à 17 heures 45 : visite du camp pénal de Bealoy Le 25 novembre 1999 - 8 heures : Réunion de fin de mission, à la maison Centrale, en présence de Monsieur le
Directeur régional, Monsieur le gardien-chef, Docteur JP Epaillard (GTZ), Sœurs Clara et Sosthine (ACP).
- 9 heures 30 : Synthèse avec le Docteur Epaillard, au siège de la GTZ - 12heures 30 : Départ pour l'aéroport et retour à Antananarivo 2 . Présentation de la Maison Centrale
a . Les locaux (plan, annexe . 1) La prison est dans un quartier bas de la ville, près de la concession Peugeot. Les bâtiments sont vétustes. Aucun entretien ni réparation majeure n'ont été effectués, par l'administration, depuis plusieurs dizaines d'années. Il existe un corps central de bâtiments, séparé du mur d'enceinte par un couloir de ronde. Il abrite 7 quartiers d'hommes. Les quartiers ont des superficies variables. Certains sont en meilleur état que d'autres. Tous ont un point d'eau. Le quartier des condamnés est particulièrement exigu. Des condamnés sont pour cette raison affectés dans d'autres quartiers (avec les prévenus), dans ce quartier, il n'existe plus les auvents permettant un abri du soleil dans la journée. Le quartier des femmes et l'infirmerie sont à l'extérieur de ce bâtiment principal. Il n'existe pas de parloir. Les visites des familles se font les jeudis et dimanches. Chaque jour, 10% environ des détenus reçoivent des denrées de l'extérieur. Il n'est pas permis de faire la cuisine dans les quartiers. Chaque quartier est fermé par une chaîne avec cadenas. Tout mouvement nécessite l'intervention du gardien "porte-clés". Rapport de mission, Maison Centrale de Mahajanga pour GTZ, Dr Monique CLOUZEAU, novembre 1999 b . Le personnel 22 agents dont 1 au camp pénal, 1 à l'hôpital, 1 à la cour d'appel, 1 infirmier. Les brigades quotidiennes sont constituées de 4 agents : 1 chef de poste, 1 agent de clés, 1 sentinelle, 1 agent féminin pour le quartier des femmes. Par manque d'effectif, ces brigades sont au nombre de deux, le roulement de 24 heures, se reproduit donc toutes les 24 heures. c. Les détenus L'effectif général des prisonniers, le 23/11/1999 est de 656 dont 14 femmes et 16 mineurs. 413 sont prévenus, 17 en appel, 35 en cassation, 1 opposant et 190 sont condamnés (28%). 391 détenus sont effectivement présents dans la maison centrale. 265 sont en main d'œuvre pénale (institutions publiques ou personnalité privée), en corvée ou au camp pénal. Le plus ancien détenu a été mis en mandat de dépôt en 1960, condamné pour vol à deux ans de détention avec relégation. d. Le camp pénal de Bealoy 35 détenus sont présents dans ce camp. La moitié seulement est jugée. Ce camp est étendu sur 663 hectares, 15 sont cultivés. Le camp possède 19 zébus (animaux de trait) , dont 5 vaches pleines. Une douzaine de cases en paille abritent les détenus, souvent rejoints par leur famille (une centaine de personnes en tout dont une vingtaine d'enfants). Le village possède 3 latrines (une pour le gardien, 2 pour les prisonniers et leurs familles), une douche, un puits à margelle pour l'eau de boisson. Les détenus effectuent tous les travaux agricoles. De 6h à 11h du matin ils travaillent pour l'administration, après ils peuvent effectuer des cultures pour leur compte, des terrains sont mis à leur disposition. Un canal d'irrigation de 300 mètres a été creusé pour arroser le potager. Actuellement les champs prêts à être plantés (manioc, arachides, haricots….), attendent la pluie. La production a débutée cette année : 2 tonnes de manioc, 250 kg de riz(invasion de criquets), 1 tonne de mangues, 500 kg de coco, 1.5 tonnes de brèdes. Il n'existe aucune possibilité de soin au camp même. Pas de médicament disponible. Si besoin, les détenus consultent l'infirmier de la maison centrale. Les détenus semblent en bonne santé. Ils sont nourris avec leur propre production. L'ambiance de ce camp est familiale tout en respectant rigueur et discipline. Le gardien du camp souhaite améliorer la production du camp, pour cela il souhaite augmenter l'effectif des détenus de 35 à 70. 3 . Estimation de l'état de santé des détenus incluant les principales pathologies (y compris psychiques), l'état nutritionnel, et l'hygiène corporelle.
a. Les principales pathologies Il n'existe aucun registre ni rapport mensuel ou annuel permettant de consulter des statistiques précises concernant les pathologies. La durée de la mission ne permet pas de faire de consultations. En revanche les divers entretiens avec l'infirmier Maxime, sœur Sosthine infirmière, et l'observation et l'écoute des détenus permettent d'affirmer que : - La morbidité et la mortalité ont globalement et sensiblement diminué depuis l'apport
alimentaire supplémentaire assuré par l'ACP (depuis 1997). Pour une population quasi constante, on passe de 34 décès en 1997, à 6 en 1998 et 10 en 1999.
- Ce fait est précisé dans le rapport de la fin d'année 1998 du gardien-chef. - Les étiologies déclarées pour les 10 décès de 1999 : 5 décès attribués à la malnutrition ou
une altération de l'état général, 2 à des diarrhées, 2 à la tuberculose, 1 à un coma dont l'origine n'est pas connue.
Rapport de mission, Maison Centrale de Mahajanga pour GTZ, Dr Monique CLOUZEAU, novembre 1999
- Les pathologies le plus fréquemment citées sont : la malnutrition, les maladies
sexuellement transmissibles (une douzaine par semaine selon l'infirmier), la bilharziose urinaire, la tuberculose (2 traités en prison, 10 hospitalisés) et autres infections pulmonaires. Sont présentes, mais avec semble-t-il une moindre fréquence les pathologies suivantes : des troubles digestifs de type ulcéreux et des diarrhées, des dermatoses, paludisme. Il existe actuellement 3 asthmatiques connus.
- Depuis le début de l'épidémie de choléra dans la ville, avril 1999, 4 détenus ont été
évacués pour suspicion de choléra, diagnostics non confirmés, mais un décès. Pas de cas de peste signalé.
- Le jour de notre visite, 5 détenus sont admis à l'infirmerie. L'un est là en surveillance
après extraction dentaire, un âgé de 70 ans souffre de douleurs de type rhumatismal, un âgé de 60 attend une possibilité d'intervention pour hernie, un âgé de 48 ans très amaigri (39 kg pour 1.68m) est atteint de pathologie pulmonaire (tuberculose ?), le dernier amaigri également se plaint de douleurs gastriques.
- Douze détenus (10 hommes et 2 femmes) sont actuellement hospitalisés en ville. Les
contraintes de temps n'ont pas permis de visite à l'hôpital et de connaître les conditions d'hospitalisation.
- Au cours de la mission, une femme a été transférée à l'hôpital, pour un traumatisme grave
du genou, suite à une tentative d'évasion. Le transfert n'a été effectué que 48 heures après l'accident.
- A aucun moment ne sont évoqués des coups et blessures, punitions corporelles ou actes de
tortures administrés dans l'enceinte de la prison.
L'état psychique Au cours de cette année, deux détenus ont été admis dans un service de psychiatrie. Les diagnostics précis ne sont pas connus. Ces hospitalisations ne posent pas de problème, la prise en charge semble facile et est accompagnée de certificat médical versé au dossier pénal. Aucun suicide ni tentative ne sont signalés. Dans un quartier on rencontre deux détenus attachés ensemble par des menottes suite à une bagarre, la punition prévoit cette situation pour un mois. Lors des entretiens dans les quartiers avec les détenus, la disposition psychique globale des détenus est évaluée. On ne constate pas d'agressivité ni de tension particulière. Les souffrances s'expriment en terme d'incertitude quant à l'avenir (71% ne sont pas jugés). Le désœuvrement est pesant et touche tous les détenus. Ils ont exceptionnellement l'occasion de sortir de leur quartier (visite, consultation à infirmerie ou passage au tribunal). En dehors des quartiers femmes et mineurs (28 détenus en tout), aucune activité n'est proposée ou possible. Les évasions récentes ont encore fait réduire les occupations (suppression des jeux de cartes, dés, radio et ballon). b. L'état nutritionnel Une rapide enquête nutritionnelle a été faite au cours de la mission. La pesée et toisage ont été pratiqués dans 4 des quartiers, dont infirmerie, et le quartier CA 2 dans lequel sont regroupés les malades chroniques. Les deux autres quartiers évalués : quartier des mineurs et quartier spécial. L'évaluation est faite à l'aide de l'Index de Masse Corporelle (IMC). Cet indice est calculé comme suit : poids (kg) / taille² (m) Définitions : IMC <16 malnutrition sévère Rapport de mission, Maison Centrale de Mahajanga pour GTZ, Dr Monique CLOUZEAU, novembre 1999
Effectif total : 208 Malnutrition globale : 58 soit 28% Malnutrition sévère : 12 soit 5,8% L'analyse plus fine permet de montrer que la grande partie de ces malnutris sont déjà reconnus comme malades. En effet si on considère ces taux chez les malades (quartiers infirmerie et CA 2) effectif = 38 Malnutrition globale : 23 soit 60 % de cette population ( 40% des malnutris appartiennent à ces deux quartiers qui ne représentent que 18 % de la population totale évaluée) Les ¾ des malnutris sévères sont présents dans ces 2 quartiers de malades. Si on retire de la population, les quartiers de malades, le taux de malnutrition globale est de 20% et 1,8 % pour la malnutrition sévère. c. Hygiène corporelle Les détenus n'ont pas tous la possibilité, de prendre des douches tous les jours. Du fait du climat, ils portent peu de vêtements, généralement un pagne. On peu décrire la propreté de ces pagnes comme moyenne. On note lors des visites dans les quartiers, une certaine importance des lésions dermatologiques comme la gale, des piqûres d'insectes divers, reflet d'une hygiène médiocre. Les plaintes vis à vis de la pullulation des puces, punaises et autres vermines présentes dans les murs et plafonds des chambres sont omniprésentes. Il n'y a pas de distribution régulière de savon par les organisations caritatives. Le problème de santé majeur est clairement celui de la malnutrition. Elle favorise l'émergence d'autres affections (tuberculose). Les autres pathologies, MST, tuberculoses et affections respiratoires, sont également classiquement rencontrées dans ces populations. 4 . Evaluer la qualité de prise en charge des problèmes de santé des détenus en termes de structures de soins, d'accessibilité aux médicaments, d'accessibilité aux personnels soignants. a. Structures de soins Il existe depuis 1998, une infirmerie au sein même de la prison. Ce local se situe à l'extérieur des quartiers, le long du mur d'enceinte (cf. plan en annexe 1). L'infirmerie comprend deux pièces. Une salle d'hospitalisation : cinq lits équipés de matelas, un lavabo, un WC (évacuation dans une fosse septique), une douche. Une salle de consultation avec un évier, un lit, deux armoires, un pulvérisateur, une table, deux chaises. Ces locaux sont sains, propres et aérés. A l'extérieur, une petite cour cimentée est abritée par un auvent. Il existe un lavoir. Un mini jardin avec fleurs et petits légumes est entretenu par les malades. Le dentiste consulte dans ce local. Il se présente avec un combiné portable qui permet les soins, en plus des extractions. Rapport de mission, Maison Centrale de Mahajanga pour GTZ, Dr Monique CLOUZEAU, novembre 1999
Lorsqu'une hospitalisation est nécessaire, elle s'effectue à l'hôpital de Mahajanga. Un agent est affecté spécialement pour la garde des détenus hospitalisés. Les autorisations administratives pour les transferts se font sans difficultés, sauf en cas d'évasion. Si cela est nécessaire, le gardien-chef peut faire appel à l'ambulance municipale pour le transport. En revanche la politique de recouvrement des coûts, oblige l'hôpital à exiger le paiement des frais d'hospitalisation pour les détenus, factures que l'administration ne peut honorer. Les examens de laboratoires sont effectués au laboratoire de Mahabibo. Il s'agit principalement d'examen de crachats (recherche de BK et contrôle de fin traitement) et examen d'urine (recherche de bilharziose). C'est l'infirmier qui porte les examens et va chercher les résultats. b. Accessibilité aux médicaments A l'examen du registre de stock des médicaments, l'administration pénitentiaire a fourni cette année : - une boite de Doxycycline = 1000cp - deux boites de Tétracycline = 2000cp - une boite d'Ampicilline injectable = 50 flacons - deux boites d'Acide Acétique Salicylique = 1000cp - une boite de Métronidazole = 1000cp - Chloroquine = 4500cp - Paracétamol = 4500cp - Cotrimoxazole = 2500cp Les sorties de médicaments inscrites sur ce registre ne correspondent pas aux médicaments restant en stock. Les médicaments sont achetés dans une pharmacie de la ville qui accepte les bons de commandes de l'administration. Sœur Sosthine fournit des médicaments correspondant à des dons : Mada-Aide, Ordre de malte (Via le Père Balthazar), et des achats financés par sa communauté, selon les besoins. Ils représentent les 2/3 des médicaments consommés. Lorsqu'un détenu a besoin d'un traitement, les premiers médicaments lui sont délivrés pour le jour même lors de la consultation (prise du matin et du soir). Les jours suivants, les détenus en traitement sont appelés le matin à l'infirmerie où le traitement pour une journée leur est remis. Les détenus disent que le traitement se prolonge rarement au-delà de 3 jours. Dans les armoires de pharmacie, on trouve quelques médicaments périmés depuis deux ans. c. Accessibilité aux personnels soignants Depuis un an il n'y a plus de consultation effectuée par un médecin. Il n'y a aucun médecin de l'administration pénitentiaire nommé pour la région de Mahajanga (2900 détenus). Autrefois, un médecin de la circonscription médicale assurait les visites d'incarcération et 2 demi- journées de consultation par semaine. Depuis le début de l'année, un dentiste a accepté de venir faire des soins dans la prison. Il est venu 3 fois. Il effectue soins et extractions. Il demande 2500 fmg par consultation (tarif de ville : 5000 fmg). Rapport de mission, Maison Centrale de Mahajanga pour GTZ, Dr Monique CLOUZEAU, novembre 1999
L'infirmier, Monsieur Maxime Randrianandraina est en poste depuis janvier 1998. Autrefois, agent pénitencier, il a suivi une formation d'un an et demi à Antananarivo, et est affecté comme infirmier. Il est le seul pour la maison centrale et le camp pénal. Il travaille du lundi au samedi. Il est disponible en cas d'urgence. Depuis les récentes évasions, il participe au pool de gardes et effectue la ronde 3 heures, toutes les nuits. Son emploi du temps : - distribution des médicaments - consultations des malades (30 par jour en moyenne) - pansements et injections La stérilisation du matériel se fait sur un réchaud électrique. Il effectue les visites d'incarcération les jeudis et samedis. Il passe beaucoup de temps pour se rendre au laboratoire (dépôts des prélèvements et recherche des résultats). Il va également chercher les médicaments à la pharmacie de ville qui délivre rarement des commandes entièrement, obligeant à de nombreux allers retours. Maxime a participé l'année dernière à une formation à Diégo, concernant le SIDA. L'infirmier est très présent et de bonne volonté. Sa formation a été courte et il a été aussitôt affecté ici. Il n'a aucune personne de référence à laquelle s'adresser pour des conseils ou un encadrement. Lors de l'entretien apparaissent des difficultés diagnostiques et thérapeutiques. L'infirmier est aidé, 3 jours par semaine par Sœur Sosthine (ACP). Ces jours là, ils effectuent la consultation ensemble et font des visites dans les quartiers pour dépister d'éventuels malades. Lorsqu'un détenu souhaite obtenir une consultation, il en avise son chef de quartier qui établit une liste. Tous les détenus de la liste ne sont pas forcément vus. L'infirmier ne voit que 5 détenus par quartier. Les détenus se plaignent de la difficulté d'obtenir une consultation. Ils disent pouvoir attendre une semaine la consultation. D'autres disent que leur quartier n'a accès à la consultation qu'une fois par semaine. Les femmes n'ont pas de difficulté pour aller à l'infirmerie. Les prisonniers disent obtenir des traitements très courts (inférieurs à 3 jours). Certains souhaitent se faire soigner les dents mais disent ne pas avoir les 2500 fmg indispensables. Les consultations et médicaments sont gratuits. Monsieur Maxime Randrianandraina propose pour améliorer son travail de disposer de plus de médicaments, d'un microscope et d'un vélo pour faire les différents déplacements. Il pense que pour améliorer la santé des détenus, il faut agir sur leur alimentation. Sœur Sosthine souhaite pour rendre son travail plus efficace qu'un médecin soit affecté à la prison. Pour améliorer la santé des détenus, elle suggère des efforts sur l'alimentation et l'hygiène. Le fonctionnement de l'infirmerie souffre de l'absence de médecin et d'approvisionnement adapté en médicaments.
5 . Evaluer la qualité de prise en charge nutritionnelle quotidienne (qualitative et quantitative), y compris la capacité de prise en charge des problèmes nutritionnels. a. Organisation de la cuisine La cuisson des aliments riz ou manioc est faite par des détenus qui vivent en dehors des quartiers. Cette activité est recherchée. Le bois pour la cuisson est apporté par un groupe Rapport de mission, Maison Centrale de Mahajanga pour GTZ, Dr Monique CLOUZEAU, novembre 1999
d'une dizaine de détenus, qui le cherche à l'extérieur. Les foyers sont tous occupés en permanence. b. Apports de denrées par l'administration Tous les jours, deux repas de manioc. Les détenus recevant régulièrement des apports de vivres de l'extérieur, ne sont plus nourris par l'administration. La ration journalière correspond à 350 gr/personne. Le manioc donné le matin est cuit toute la nuit. Cette cuisson est correcte. En revanche, celui distribué en fin d'après midi n'est jamais assez cuit. Deux fois par semaine, des brèdes, cultivées au camp pénal, sont ajoutées. De façon sporadique, mangues et coco viennent du camp. c. Apports de denrées par l 'ACP Pour tous les détenus : - deux soirs par semaine, une ration de riz (vary sao-sao), 150 gr/ personne - Le samedi, un demi pain Pour les détenus supplémentés : malades, malnutris et indigents (60 personnes) - 5 matins par semaine : une ration de riz 200gr/personne - cette ration est complétée, selon la disponibilité des produits par : des haricots, du lait
d. Analyse (tableau 3, annexe . 2) Les rations quotidiennes sont insuffisantes tant en quantité qu'en qualité : Les apports minimums recommandés pour un adulte du continent africain sont : La ration énergétique moyenne à Madagascar pour un adulte est :
Les apports fournis par l'administration et ACP : Détenus non supplémentés :
- 1473kcal/ jour (69% de la ration recommandée) - 7gr de protéines, uniquement d'origine végétales (11% de la ration recommandée)
Détenus supplémentés (identifiés comme malnutris) :
- 1672kcal/jour (78% de la ration recommandée) - 14gr de protéines (végétales) (23% de la ration recommandée)
L'analyse des apports en micronutriments et minéraux n'est pas possible ici. Les apports vitaminiques sont quasi inexistants. Jamais d'apport en protéines d'origine animale ( de meilleure qualité). e. Capacités de prise en charge des problèmes nutritionnels Les insuffisances quantitatives : l'administration est limitée par son budget pour l'achat de nourriture. Lorsque l'ACP a commencé une aide alimentaire (systématique à tous les détenus dans un premier temps), l'administration a alors diminué ses propres apports. Pour éviter le Rapport de mission, Maison Centrale de Mahajanga pour GTZ, Dr Monique CLOUZEAU, novembre 1999
désengagement de l'administration, l'ACP a donc décidé une sélection de la supplémentation, pour les plus malnutris. L'administration a repris la distribution de manioc, deux fois par jour. Aucun apport supplémentaire pour les malades et malnutris n'est organisé par l'administration. La cuisine doit être reconstruite au cours de l'année 2000, par "Dignité en détention" avec des foyers améliorés, économes en bois et permettant une cuisson plus rapide. 6 . Estimer les problèmes d'assainissement en donnant des références de normes (par exemple : capacité d'une "latrine" pour tel nombre de personnes, besoins en eau/jour/personne…) a. Alimentation en eau La prison est raccordée au réseau de la Jirama. Il existe un point d'eau par quartier (8), 3 à l'infirmerie, 3 dans le couloir de ronde, 1 au niveau des bureaux (cf. annexe). A cause de la vétusté du réseau (fuites, pertes de charge), l'eau n'est pas disponible dans tous les quartiers 24h/24. Certains quartiers n'ont de l'eau que lorsque les robinets des autres quartiers sont fermés. Dans certains quartiers, il existe des bassins de réserve. Ils ont tous des fuites. L'utilisation de cette eau de réserve se fait indifféremment pour la boisson, la toilette, la lessive. La majorité des détenus stocke de l'eau dans des bouteilles. Si on estime les besoins moyens en eau par personne et par jour à 15l (5 litres pour boisson et cuisine et 10 l pour toilette, lessive et ménage), la consommation mensuelle de la prison serait de 180m3. Or la dernière facture est de 2630m3 (15 fois les besoins estimés) et sans rapport avec la consommation observée actuellement dans les quartiers. Il faut trouver rapidement la cause de cette surconsommation (fuites, compteur défectueux….), qui pourrait conduire à des restrictions très sévères, et aux conséquences graves. b. Les latrines ( Photos, Annexe . 3) Dans l'infirmerie, les WC, récemment construits, possèdent une fosse septique. Toutes les autres latrines sont équipées d'une fosse à vidanger, elles sont au nombre de 9 (2 chez les mineurs et quartier CB), environ une latrines pour 50, avec une capacité d'environ 2m3. Ces latrines sont toutes très bien entretenues. La vidange est faite, à la main par les détenus, tous les dimanches, le contenu est versé dans le canal découvert qui traverse le quartier, et poussé avec de l'eau. Ces canaux d'évacuation se déversent eux-mêmes dans un canal collecteur de la ville, souvent bouché. Les femmes se cotisent (500 fmg/personne), pour faire vidanger leur fosse une fois par mois. La surface des fosses n'est pas couverte (cf. photos en annexe). Pendant la saison des pluies, la prison est inondéé, les fosses se déversent ainsi librement dans les quartiers, l'eau de pluie, mélangée au contenu des fosses, pénètre régulièrement dans les chambres. Il n'existe pas de WC pour le personnel. La présence de fosses ouvertes, devant être vidangée dans les quartiers constitue un problème majeur d'hygiène. Ce problème s'aggrave en saison des pluies. L'épidémie de choléra ne fait qu'accentuer l'urgence d'une solution.
c. Les ordures Il n'existe pas de bac à ordure. Les déchets sont en principe ramassés tous les soirs et évacués en dehors de la prison, sur une décharge de la ville. Nous avons constaté que des tas d'ordures s'accumulent dans le couloir de ronde, vers le mur du fond. Les quartiers à proximités se sont plaint des odeurs. Rapport de mission, Maison Centrale de Mahajanga pour GTZ, Dr Monique CLOUZEAU, novembre 1999 d. Les nuisibles Les murs et les plafonds des chambres sont infestés de nombreux parasites : moustiques, puces, punaises et autres vermines. Des désinfections ont été faites par le BMH (Bureau municipal d'hygiène), sans grand effet. Les piqûres de ces insectes sont très urticariantes et entraînent des lésions de grattage. Il existe des rats dans tous les quartiers. 7 . Définir la contribution financière de l'état et des organismes appuyant la prison a. Budget annuel de l'administration pénitentiaire pour la région de Mahajanga 313 millions de fmg, soit 285 fmg/j/détenu - 140 millions : Jirama et téléphone - 173 millions doivent permettre : l'alimentation, les soins, fournitures de bureau, frais de
déplacement et de mission, travaux pour les 2900 détenus de la région,
- de ces 173 millions, 4 millions sont consacrés à l'achat de médicaments soit 1380 fmg/
b. Contribution financière des organismes appuyant la prison Il n'existe pas d'aide financière directe à la prison. 8 . Définir les acteurs externes apportant un appui à la prison (financier, activité.) en décrivant succinctement leurs activités.
a. Dignité en détention Ong suisse, s'étant donnée pour but d'œuvrer pour le respect de la dignité de la personne privée de liberté. Depuis 1997, une aide de Dignité en détention a permis : - la réhabilitation du quartier des mineurs en 1997 - la construction de l'infirmerie en 1998 - en projet pour les mois qui viennent, la réfection de la cuisine Chaque réalisation représente un investissement d'environ 20 millions de fmg b. CICR (Comité International de la Croix Rouge) Dans le cadre d'un appui au camps pénaux, a fournit au camp de Bealoy, le matériel agricole (Charrue, bêches, pelles….) c. Aumônerie Catholique des Prisons L'Aumônerie est présente dans les prisons de Madagascar depuis 16 ans, dans la Maison Centrale depuis 1985. Elle aide spirituellement, moralement, physiquement les prisonniers et leurs familles, pour retrouver dignité, liberté et se réaliser au maximum pour mieux "servir" les autres. Elle procure (avec des dons de la CEE en particulier) des denrées alimentaires régulièrement depuis 1997. Rapport de mission, Maison Centrale de Mahajanga pour GTZ, Dr Monique CLOUZEAU, novembre 1999
Dons en 1999 : 35 tonnes de riz, 1 tonne d'huile, 2 tonnes de lait en poudre,6 tonnes de farine de maïs, 500 kg de sucre, 3 tonnes de haricot. Achat de médicaments pour 2 millions de fmg en 1999 Une équipe de bénévoles est présente quotidiennement dans la prison. Cette 'équipe comprend 4 sœurs : - Sœur Clara, sœur de Saint Maurice, coordinatrice. Elle organise les diverses activités et y
participe. Elle assure l'approvisionnement alimentaire entre Antananarivo et Mahajanga. Elle est présente dans la prison tous les matins, du lundi au vendredi. En plus de la pastorale, elle va dans les quartiers, elle rencontre, écoute et dialogue avec les détenus. Avec les mineurs, un cours d'alphabétisation vient de commencer.
- Sœur Sosthine, infirmière. Elle est présente à la prison, les lundis, mercredis et vendredis
matins. Elle fait alors les consultations avec l'infirmier. Elle assure un approvisionnement régulier en médicaments.
- Sœur Marthe. Elle organise la cuisson et distribution des denrées fournies par l'ACP. Elle
- Sœur Hélène, vient tous les lundis après midi pour faire des activités manuelles avec les
d. En projet L'alliance française devrait débuter des cours de français pour une quinzaine de détenus, dans le courant de l'année 2000. 9 . Proposer des recommandations visant à améliorer la qualité de détention ; ces recommandations devront s'adresser aux différents acteurs (Administration pénitentiaire, MINSAN, organismes d'aide….) et si possible avec des priorités. a. Trois problèmes majeurs apparaissent en matière de santé :
- évacuation des WC - malnutrition - absence d'encadrement médical Evacuation des WC : Solution proposée : construire des fosses septiques pour toutes les latrines
Il n'est pas envisageable de réhabiliter les canaux. Même avec des fosses couvertes et les canaux protégés se poserait toujours le problème de l'accès au collecteur municipal. En revanche, la construction de fosses septiques, assurerait la propreté des fosses, éviterait les vidanges, et supprimerait à la saison des pluies le mélange eau de pluie-fosses dans les cours et les chambres. Les canaux existants pourraient assurer l'évacuation des eaux résiduelles des fosses septiques. L'architecture de la prison permet, pour certains quartiers de grouper des fosses. L'installation de chasses d'eau ne paraît pas indispensable. Le coût de ces travaux est relativement important et impossible à supporter par l'administration. Un organisme extérieur pourrait certainement financer ces constructions dans le cadre d'actions ponctuelles d'investissement pour une amélioration de la santé des détenus.
Rapport de mission, Maison Centrale de Mahajanga pour GTZ, Dr Monique CLOUZEAU, novembre 1999 Malnutrition : Solution proposée : favoriser une augmentation importante de la production agricole du camp pénal, pour approvisionner la Maison Centrale
L'apport alimentaire fournit par l'administration pénitentiaire est très insuffisant et la supplémentation faite par l'ACP ne peut être qu'une solution transitoire. Cette maison centrale a la grande chance d'avoir à proximité un camp pénal capable de produire les aliments pour la maison centrale et le camp lui-même. Les denrées alors fournies pourraient améliorer quantité et qualité de l'alimentation (apport varié en protéine végétale, vitamines…). Pour augmenter la production, quelques actions à envisager : - augmentation du nombre de détenus affectés au camp : du domaine de
- fourniture de semences, engrais et insecticides : développer des contacts avec les
organismes locaux de développement agricole (Fofifa et autres)
- apport de matériel agricole : déjà engagé par l'ACP, à renforcer Carence médicale : Solution proposée : demander et appuyer l'affectation d'un médecin pénitencier Un infirmier seul, ne peut assurer la gestion médicale d'une population carcérale. Les contraintes financières et celles dues à l'enfermement en font un exercice délicat. La présence régulière d'un médecin serait très profitable à l'encadrement de l'infirmier pour les domaines suivants : utilisation d'arbres décisionnels, rigueur de l'examen clinique, évaluation nutritionnelle régulière, démarche systématique pour les nouveaux incarcérés (exemple : déparasitage à l'entrée, bilan MST, vaccin.), mise en place de dossiers médicaux, tenue des différents registres, gestion des médicaments, activités d'éducation sanitaire, maintient de l'hygiène. Un médecin nommé par l'administration devrait être affecté à la région, répartissant son temps entre la maison centrale, le camp pénal et les autres établissements pénitentiaires de la région (15). La demande du directeur régional, favorable à cette affectation doit être appuyée par les divers organismes impliqués dans la santé à la prison. En attendant cette affectation, il est indispensable de trouver des moyens, pour qu'un médecin assure des consultations régulières dans la prison. Le district sanitaire pourrait peut-être détacher un médecin pour une ou deux demi-journées par semaine. Des étudiants en médecine, préparant une thèse pourraient être intéressés par des sujets ayant à voir avec la santé carcérale. En contre partie de l'accès à ce terrain d'étude, ils pourraient proposer un service médical.
b. Autres problèmes mis en évidence
Alimentation en eau
La réhabilitation du réseau d'adduction d'eau doit être envisagé dans des délais assez proches. Ce pourrait être une proposition pour une prochaine action de Dignité en détention.
Approvisionnement en médicaments Rapport de mission, Maison Centrale de Mahajanga pour GTZ, Dr Monique CLOUZEAU, novembre 1999
Obtenir les autorisations permettant l'achat de médicaments dans une centrale d'achat, permettant un moindre coût et rationalisation des traitements
Coût de l'hôpital
L'hôpital étant en recouvrement des coûts, des difficultés apparaissent de plus en plus pour les hospitalisations. Plusieurs détenus sont mis à la disposition de l'hôpital, et devraient théoriquement percevoir un pécule. Ce pécule n'étant jamais versé, une entente pourrait être envisagée entre les directions sanitaire et pénitentiaire pour valider ce service : gratuité des soins contre gratuité de la main d'œuvre pénale.
Formation continue de l'infirmier
Les formations dispensées par le district (ou autres organismes de formation) et adaptées aux besoins de l'infirmier, devraient lui être proposées.
Ramassage des ordures
La mise à disposition, par l'administration de demi fûts avec couvercle et l'évacuation régulière des ordures, assainirait notablement les quartiers de détention.
Désinfection des chambres
Le matériel de pulvérisation existe dans la prison, reste à trouver auprès du BMH ou autre, les produits adaptés. Dératisation régulière.
Absence de bloc sanitaire pour le personnel :
A l'occasion d'autres aménagements, il faudra envisager un bloc sanitaire pour le personnel, qui actuellement utilise celui de l'infirmerie.
Encourager les consultations dentaires.
Rapport de mission, Maison Centrale de Mahajanga pour GTZ, Dr Monique CLOUZEAU, novembre 1999 Annexe . 1 : Plan de la Maison Centrale de Mahajanga Annexe . 2 : Documentation nutritionnelle Annexe . 3 : Photos Annexe . 4 : Bibliographie
Rapport de mission, Maison Centrale de Mahajanga pour GTZ, Dr Monique CLOUZEAU, novembre 1999
1. COMPOSITION DES ALIMENTS pour 100 gr d'aliment cru NOMS
(Enfant en milieu tropical, CIE, 1992)
2. CALCUL DE LA RATION MOYENNE DES DETENUS
Calcul de la ration journalière des détenus 350gr/j manioc + 300gr riz/semaine + 50gr pain/semaine = 1473kcal/jour avec 7gr de protéines Calcul de la ration journalière des détenus supplémentés 350gr/j de manioc + 200gr riz 5j sur7 + 50gr pain = 1672kcal/j avec 14gr de protéines 3. TABLEAU COMPARATIF DES RATIONS, prison de Mahajanga, 1999 Energétique
(kcal/j) %des besoins (gr) % des besoins
dans le faritany de Mahajanga Apports détenus
supplémentés Sources : Apports énergétiques : Rapport SECALINE, La situation alimentaire et nutritionnelle à Madagascar, janv. 1997. Apports protéiques : Manuel de nutrition africaine, A. Dos Santos et M. Damon, ACCT, Ed Karthala,1987 Apports aux détenus : enquête nutritionnelle, ACP, 1999 Rapport de mission, Maison Centrale de Mahajanga pour GTZ, Dr Monique CLOUZEAU, novembre 1999 Annexe . 3 Latrines Quartier des condamnés Latrines Quartier des femmes
Latrines Quartier CB Rapport de mission, Maison Centrale de Mahajanga pour GTZ, Dr Monique CLOUZEAU, novembre 1999 Annexe . 4 BIBLIOGRAPHIE
Dos Santos A, Damon M. Manuel de nutrition africaine. Paris : Karthala, 1987 Projet SECALINE. La situation alimentaire et nutritionnelle à Madagascar. Antananarivo, 1997 CIE. L'enfant en milieu tropical, Du lait maternel au plat familial. Paris, 1992 James W., Schofield E. Les besoins énergétiques de l'homme. Paris : FAO, 1992 Rapport mondial sur le développement humain 1997. Paris : PNUD Enquête démographie et santé 1997. Antananarivo : Instat Rapport visite de ACP Madagascar à la maison centrale de Mahajanga, janvier 1999
Rapport de mission, Maison Centrale de Mahajanga pour GTZ, Dr Monique CLOUZEAU, novembre 1999
Menopause International 2012; 18: 87–89. DOI: 10.1258/mi.2012.012011Menstruation and mental health:what’s the chance of talking about that?When asked to write this piece my first thought wasnormal and it would settle, so agreed to another injec-where will I begin? I feel its best to start from where I amtion. The bleeding did not stop and the depressiontoday and work backwards. Today I a
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